L'artiste
Tanguy de Sagazan

Né en 1975 en Mayenne, il est passionné par le dessin depuis l’enfance et s’oriente vers des études d’arts graphiques. Puis il travaille en tant que graphiste et illustrateur au sein d’une agence de communication à Paris. Il ne délaisse pas pour autant le dessin, le modelage ou la sculpture qu’il pratique comme un loisir. Ancien boxeur amateur, il va naturellement se tourner vers le nu, principalement en dessin, après être passé par une période de dessin et peintures quasiment exclusivement animalières. La sauvagerie et la grâce du vivant le fascinent, et il dessine comme on cogne, croque le fauve et l’homme en action. Avec sa série « De l'autre côté », Tanguy nous emmène à travers la toile pour voir sa face la plus cachée. Cette série d’autoportraits semble sortir d’une toile comme un passe-muraille, comme si les corps préexistaient dans la toile et venaient y affleurer. Avec sa série « les Fuyants » il travaille sur des visages tourmentés, des couleurs froides et cette énergie semble exprimer le mouvement et les humeurs de l’homme sans montrer le corps. Artiste complet, il travaille le fusain, la gouache, l'encre, la peinture, le bois, ... Il travaille du pinceau, du couteau voir du marteau ou de la pince et de la visseuse. Ses assemblages en bois, petits tasseaux vissés entre eux nous montre un lion ou un requin en taille réelle. (2006-2008) Il devient ouvrier du bâtiment en 2007 et se met à la bande dessinée « L’homme de Brest », en collaboration avec Julien Gallou qui en a écrit le scénario. Elle est en cours. En 2012 il se souvient des bonhommes en fil de fer qu’il fabriquait petit, et se met à assembler des fourchettes d’acier entre elles, par pliage et sans soudure, pour créer des structures anatomiques ou mécaniques. L’une d’entre elles est un homme debout de 186 cm de haut. L’idée est simple ; faire quelque chose de complexe avec les moyens les plus sobres possibles : des fourchettes, les mains et une pince. Enfin, ce qui est le plus étonnant, c’est l’extraordinaire diversité de son travail, réaliste ou non, onirique ou humoristique, du point de vue du style comme du point de vue des thèmes abordés. Il ne s’interdit rien et ne semble pas intéressé par une catégorie en particulier. Il touche à tout, et dans ce monde d’hyper-spécialistes, c’est émouvant